DE VOUS AIEUX, en passant par moi !

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"Instituteurs en guerre " KLEBER DUPUY le héro du fort de Souville

Kléber-Dupuy

1882- 1966

 

Je poursuis mon fil rouge consacré aux "Instituteurs en guerre" par une figure emblématique de la bataille de Verdun.

 

Je vous invite donc aujourd'hui à faire plus amples connaissance avec Kléber Dupuy le héro du fort de Souville.

L'histoire est connue mais ce qu'on sait moins par contre c'est avant que la guerre ne l'appelle, Kleber Dupuy était instituteur.

 

Né le 28 juin 1882 à La Teste-de-Buch en Gironde de parents ostréiculteurs, Kleber Dupuy obtient son diplôme et son premier poste d'instituteur en 1912.

 

Appelé sou les drapeaux en octobre 1913 pour effectuer son service militaire, il n'aura pas l'occasion de reprendre la classe avant la fin de la guerre.

 

Kléber Dupuy, que certains présentent parfois comme un pacifiste et un antimiltariste notoire (1) alors que d'autres saluent son sang froid et son  sens du devoir,n'en est pas moins un humaniste qui déteste la guerre. Mais peut-on lui reprocher devant cette boucherie qui s'annonce ? Chacun s'accorde pour autant que Kleber Dupuy avait "un profond recpect et une grande affection" pour les hommes qu'il commandait (2)

 

Blessé une première fois lors de la bataille de la Marne, il est versé au 7ème Régiment d'Infanterie et monte rapidement en grade pour devenir lieutenant de sa compagnie.

 

On le retrouve en juillet 1916 à Verdun. Alors que les forts de Vaux et de Douaumont sont tombés, Kleber Dupuy et sa compagnie sont envoyés le 11 juillet en renfort aux carrières de Vaux-Chapitre. Devant les difficultés à progresser et des pertes conséquentes , les hommes arrivent péniblement à atteindre le Fort de Souville dernier verrou défensif avant Verdun . A son arrivée, la  garnison du fort est quasiment hors de combat, le capitaine n'est plus en état de commander et seuls subsistent trois fusils mitrailleurs en état de fonctionnement.

fort de Souville

 

Conscient de l'enjeu, il décide de braver  l'ordre qui lui a été donné initialement de rejoindre les carrières et  non sans avoir prévenu ses supérieurs  il prend l'initiative  d'organiser la défense du fort ou tout au moins de ce qu'il en reste.

 

Dans la nuit du 11 au 12 juillet, le bombardement sur le fort est intensif. A 6H00;, les allemands atteignent le fort et l'envahissent. La risposte est immédiate et le lieutenant Dupuy avec une poignée d'hommes encore valides parviennnent à chasser l'ennemi du fort. Vers 11H00 à l'arrivée des renforts, des 60 hommes sur les 250  de la Compagnie de Kleber Dupuy qui avaient atteint le fort la veille,Ils n'en restaient plus que quinze en état de combattre.

 

 

Ce jour là, la décision de Kleber Dupuy a certainement permis à Verdun de ne pas tomber.

 

Pour cet acte de bravoure  , Kléber Dupuy fut évidemment félicité et récompensé.  A l'issue de la guerre, il a reçu 5 citations et est décoré de la croix de guerre. Il faudra qu'il attende néanmoins 1946 pour être fait chevalier de la Légion d'Honneur.

 

Rendu à la vie civile, il reprend un poste d'instituteur à Bordeaux. Mais diminué par ses blessures, la station debout lui est pénible. Il passe le concours de chef de service administratif du comité départemental d’assistance aux mutilés et veuves de guerre de la Gironde, en septembre 1923. Il dirige cet office des anciens combattants jusqu’à sa retraite en 1957. Il meurt en 1966.

 

                                     

        Fort de Souville aujourd'hui 

 

 

 

 

 

 



19/06/2020
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