DE VOUS AIEUX, en passant par moi !

La solution de l'énigme précédente était la suivante :

TAU-RE-SOUS-CHAR-NIE : Thorey-sous-Charny (21)

1. La 19ème lettre de l'alphabet grec est TAU

2. La deuxième note de la gamme est bien-sûr le RE.

3. L'antonyme de SUR est SOUS.

4. Le mot CHAR désigne une automobile au Québec.

5. Lorsqu'on dément on NIE. (du verbe NIER)

La réponse attendue à la question subsidiaire était : Michel SIMON (1895-1975) qui par contre n'était pas originaire du Pas-de-Calais mais de nationalité suisse.

Nous voilà donc de retour en Côte d'Or puisque Thorey-sous-Charny est bien située dans ce département entre Semur-en-Auxois et Pouilly-en-Auxois.

Thorey-sous-Charny

(photo : l'Echo des communes)

Et c'est dans ce village que nous allons retrouver la famille BANNELIER déjà évoquée lors de la lettre E de ce Challenge.

Thorey  comptait près de 800 habitants à la veille de la Révolution. Au dernier recensement il n'y avait que 188 âmes qui y résidaient.

C'était donc un bourg assez important pour y avoir abrité une étude notariale.

Et c'est auprès de Me Briottey notaire à Thorey-sous-Charny  que Charles Bannelier honorable marchand d'Eguilly fait son testament.

Nous sommes en 1643 et Charles BANNELIER est malade.

"1643, le 20 febvrier, au lit malade, Pardevant Briottet Notaire à Thorey sous Charny, Charles BANNELIER Marchand à Esguilly, fait son testament ; il veult être enterré proche de la fosse où est enterré feu Pierre BANNELIER son père ; veult et entend que François, Bénigne, Nicolle, Anthoinette, et les enfants de fut Marguerite BANNELIER, et Claudine, tous, ses enfants et de feue Marguerite VIARD leur mère femme dudit Charles BANNELIER leurs père et mère faire faire son enterrement et frais funéraux tant au quarantaine qu'au bout de l'année et faire l'aulmone aux pauvres à leurs discrétion et volonté et luy faire faire une charité de trois messes. le tout aux despens de sesdicts enffans ; donneront quatre boisseau de froment à Monsieur LHEURE ( ???) pour la peyne qu'il a prinse venant voir pendant ma maladie. En outre ledict Charle BANNELIER testateur rappelle ses dictes quatre filles à sa succession, savoir Nicolle, Anthoinette, les enfants de fut Marguerite Bannelier, et Claudine pour chacune prendre sur ses biens, avant partage, la somme de 60 frans qui est en tout douze vingt livres pour recepvoir les dictes sommes par les mains de François et Bénigne BANNELIER ses autres enffans qui luy doibvent succéder.
A cest effect nomme et constitue pour exécuteur testamentaire M° Bénigne BANNELIER mon nepveu, praticien à Mont-Saint-Jean et bailly de la seigneurye d'Esguilly ."

source Michel REROLLE Généanet

B2 228 / 21 Donations et testaments du Baillage d'Arnay le Duc Réf. jpO. 43 / 78

Ce testament est digne d'intérêt et nous apporte des informations sur tous les héritiers potentiels.

Ses enfants tout d'abord qu'il a eu avec Marguerite BIZOUARD ( ou VIARD ??) à savoir François, Bénigne, Nicolle, Anthoinette et Claudine.

Marguerite autre enfant né de ce couple étant décédée en 1642, ce seront ses petits enfants qui hériteront.

Les filles recevront la somme de 60 francs chacune qui devront leur être versés par leurs frères Benigne et François qui succèderont à leur père. en tant que marchand.

Que l'exécuteur testamentaire sera son neveu Bénigne BANNELIER praticien (1)  et bailli d'Eguilly.(2)

Par contre l'histoire ne nous dit pas si Charles BANNELIER est réellement décédé en 1643. Pas de trace de son décès dans les archives et plus d'un BANNELIER sur le secteur s'appelait Charles.....

Affaire à suivre....

(1) Le praticien était un "notaire" seigneurial qui pratiquait le droit sans en avoir les titres.

(2) Le bailli était sous l'ancien régime un officier de justice représentant l'autorité du roi ou du prince dans un bailliage. Il était chargé de rendre la justice et de contrôler l'administration. Il s'apparenterait de nos jours à nos préfets.

La charade du jour :

Mon premier est un article indéfini désignant un nom commun masculin.

Mon deuxième est la troisième lettre de l'alphabet.

Mon troisième est un article défini désignant un nom masculin.

L'ancienne unité monétaire de la France avant 2001.

Mon tout est encore une commune de Côte d'Or.

Question subsidiaire :

Comment s'appelait la mère de Gabrielle MERCEY une de mes arrière grand-mère paternelle ?*

* un indice : la réponse est dans la rubrique "portraits de famille"