DE VOUS AIEUX, en passant par moi !

DE VOUS AIEUX, en passant par moi !

Pugnacité !

La pugnacité en matière de généalogie il en faut !

Nous avons tous dans notre arbre généalogique des "trous" à combler : des ancêtres pour lesquels il nous manque soit la date de naissance, soit la date du mariage, soit la date de décès, voire opour lesquels nous n'avons  aucune information.

Faute de mieux, on met la recherche de côté en attendant le graal qui nous permettra de débloquer telle ou telle branche.... ou pas.

Et comme des lacunes, on en a sur d'autres branches, on oublie provisoirement celle qui nous pose problème.

En généalogie, la patience est également de rigueur mais la chance peut parfois donner un bon  coup de pouce !

Même si,  depuis quelques années, les recherches des généalogistes ont été largement facilitées par les dépouillements effectués par les bénévoles des associations, mais surtout par la mise en ligne progressive des archives.

Et en généalogie, les recherches les plus récentes ne sont pas toujours les plus aisées. La révolution industrielle du XIXème, l'exode rural ont fait exploser les familles et ont donné la bougeotte à nos aîeux, alors que pendant des générations ils n'avaient pas bougé d'un poil  de leur village natal.

 

Depuis quelques mois, j'ai entrepris de reprendre ma généalogie,  de prendre le temps de combler les "trous" et de rechercher tous les actes sans exception .

Les sites comme Généanet et Filae, qui ont le mérite d'exister pour donner des pistes de recherches, ne devront pas empêcher le généalogistete de vérifier pour autant ses sources.

Aucun intérêt  pour moi de collectionner des ancêtres sans les recontextualiser dans leur époque.

 

Ainsi va l'Histoire et la petite histoire !

 

Pierre GUITTET (sosa 88) est mon aÏeul à la septième génération . Il voit   le jour  le 6 septembre 1764 à Rouez-en-Champagne  qui comme son nom ne l'indique pas est une commune de la....Sarthe l.Cette année là l'été a été caniculaire tout comme le sera 1765 également. Déjà le réchauffement climatique ? 

 

Pierre  est le fils de Louis GUITTET (1719-1785) et de Anne LEMOYE (1719-1785).

Le 1er octobre 1798, il épouse à Conlie toujours dans la Sarthe Geneviève CAILLEAU née en 1777 à Vernie (72).

Pierre doit être lettré car il sera instituteur si on en croit  la profession mentionnée sur son acte de décès en date du 29 janvier 1839 à Tennie (72). Ce qui est plausible bien qu'il soit déjà âgé, la loi Guizot (1833) a accordé ainsi la liberté aux communes d’ouvrir des écoles primaires et permit à tout "individu âgé de 18 ans se pouvoir exercer librement la profession d' instituteur primaire, à condition d'obtenir un brevet de capacité, délivré par l’Administration de l’enseignement primaire à l'issue d'un examen, et de présenter un certificat de moralité".

Si instituteur il fut, il ne l' a pas toujours été. En effet certaines sources le disent aussi "bordager" (1)

 

A ma connaissance ce couple aurait eu au moins sept enfants : Geneviève née en 1799, Pierre en 1801, Louis en 1804 suivis de  François né en 1805 mon aïeul, de Marie-Magdelaine en 1808, de Luc en 1812 et de  Jean-Baptiste en 1814.

Compliqué d'en savoir plus sur le couple GUITTET-CAILLEAU , les recensements de la Sarthe antérieurs à 1906 ont été détruits, les tables de succession et d'absences n'ont rien donné quant à Geneviève CAILLEAU aucune trace de son  décès !

La dernière information connue la concernant  était qu'elle était toujours vivante lors du décès de son époux en 1839.

Dans l'impasse, je n'ai repris  mes investigations que récemment et contourné le problème en centrant ma recherche sur les enfants du couple..

 

Ainsi  FILAE m'oriente sur l'acte de mariage de Jean-Baptiste à Tounan-en-Brie en Seine-et-Marne. en 1841.

Peu de chance à priori de le retrouver en Ile de France si les mariages de Tournan-en-Brie  cn'avaient pas fait l'objet d'un dépouillement et d'une indexation..

Cet acte de mariage m'apprend que Geneviève CAILLEAU, qui bien  qu'absente au mariage, a donné son consentement,   est encore  vivante en 1841 et réside toujours à Tennie dans la Sarthe.

 

Ce n'est que par hasard et à l'issue d'une recherche sur My Héritage que je repère dans les résultats la mention d'une Geneviève CAILLEAU dans les registres des cimetières de la Ville de Paris de 1852 et qui mentionne une date de naissance approximative vers 1778. De 1777 à 1778 il n'y a qu'un pas voire qu'une année. Et si cette Geneviève CAILLEAU était la bonne ?

 

Mais petit hic,  je ne suis pas abonné à My Héritage et je dois donc à nouveau contourner le problème.en me dirigeant sur le site des  Archives de Paris.

J'abandonne assez vite l'idée d'une recherche sur les registres d'inhumation, toujours fastidieuse, ne connaissant pas la date exacte du décès et me tourne vers l''état-civil reconstitué.

Autrement dit une toute petite chance de retrouver l'acte de décès.

Pour une fois, la chance me sourit et je retrouve bien une fiche  au nom de  Geneviève Cailleau décédée le 13 avril 1852 dans l'ancien 10ème arrondissement. Quant à savoir s'il s'agit bien de la mienne ?

 

La consultation de l'acte  reconstitué  confirme mon intuition : il s'agit bien de la personne que je recherche puisqu' elle est désignée comme "veuve  GUITTET".

Certains me diront que GUITTET est un patronyme courant, mais une Geneviève CAILLEAU veuve GUITTET, agée de 74 ans, donc née vers 1778, fzait d'elle une excellente candidate !

 

Je glane d'autres informations au passage  : journalière, elle résidait 2 rue du Temple aujourd'hui dans le 4ème arrondissement de Paris, et elle est décédée au 47 de la rue Jacob qui après recherche, correspond à l'adresse de l'ancien hopital de la Charité.

Ceci est corroboré par le registre des entrées de l'hopital en ligne sur les archives de l'APHP.

 

Retour sur les registres des cimetières  de la Ville de Paris pour y découvrir que Genneviève  CAILLEAU a été inhumée au cimetière du Montparnasse le 15 avril 1852 et ceci bien loin de son époux.

 

Image dans Infobox.

Cimetière du Montparnasse

 

(1) bordager : Les bordagers étaient en France, avant 1789, des cultivateurs auxquels étaient affermées de petites exploitations de l'ordre 5 à 10 ha qui fournissaient à peu près de quoi vivre (ces exploitations étaient nommées des borderies ou bordages). Le terme était principalement employé dans le Maine, ainsi que dans les parties limitrophes d'Anjou, de Bretagne, du Perche et de Normandie. (source Wikipédia)

 

sources :

Archives départementales de la Sarthe

Archives départementales de Seine et Marne

Archives départementales de la Ville de Paris

Archives de l'APHP

"Dictionnaire Historique des Rues de Paris" de Jacques Hilllairet Les Editions de Minuit.

Sites Généanet / Filae:/ Ancestry / My Heritage

 

 

 



20/12/2021
2 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 41 autres membres