P comme Poilus
Des poilus en veux tu, en voilà !
Qu'il soit vivant, combattant, conquérant, au repos, blessé, gisant ou mort, le poilu est le personnage emblématique le plus représenté sur nos monuments aux morts !
Ces poilus sont d'ailleurs des modèles de catalogue proposé aux communes.
Si on en croit la base de donnée de l'université de Lille 3, "Le poilu au repos" appelé également "poilu sentinelle" d'Etienne Camus auraient été vendus à plus de 417 exemplaires à travers la France distribués par les établissements Jacomet de Villedieu dans le Vaucluse. Si on se réfère au catalogue de cette entrepris, ce poilu était facturé en moyenne 3000 Fr en 1920.
Multiplié par 417, cette statue aurait donc rapporté à elle seule la coquette somme de 1 251 000 Fr de l'époque à cette entreprise.
Si Jacomet éditait ces statues elles étaient en fait réalisées par les fonderies Tusey de Vaucouleurs (55) et Edmond Guichard de Castelnaudary (11)
L'auteur du site "Grande Guerre : territoriaux bretons et normands du 87 DIT" rapporte quant à lui que ce serait au moins 680 exemplaires et ses variantes qui auraient été en fait produits sur la période d'après guerre.
On trouvera également des versions peinte de ce poilu !
Saint-Bénin-des Bois (58)
Photo : Pierre Berthon
Très célèbre aussi "le poilu victorieux" d'Eugène Paul BInet qui brandit dans sa main droite une couronne de lauriers.
Gellin (25)
Photo : Albert Detey
On peut citer également "le poilu on ne passe pas" d'Eugène Piron, le "poilu résistant" de Charles Henri Pourquet. le "poilu la victoire en chantant" de Charles Edouard Richefeu.
Le poilu peut également étreindre le drapeau comme le propose Charles Breton
Mais n'oublions pas que nous avons affaire à des monuments aux morts et certains artistes n'ont pas hésité à la mettre en scène comme Paul Landowski à Bordeaux (33) ou Raoul Josset à à Saint-Germain d'Anxure (53).
Le monument de Bergues (59) représente un soldat mort en bronze qui git sur le ventre serrant une branche de laurier dans sa main droite. Cette statue est d'autant plus réaliste qu'elle a été endommagée en 1940 et présente encore plusieurs impacts de balles. Elle est l'oeuvre de Maurice Ringot.
Et il y a ceux qui ont fait le choix de la réalité de la guerre en représentant des poilus en situation.
Dans les tranchées comme à Vauquois (55) ou en route pour la relève comme à Chalons-en-Champagne (51), au front comme à Steenwerck (59)
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