Enigme à Pouilly en Auxois !
" L' an 1888, le 11 mars, à cinq heures du soir, par devant nous Gagey Jules, maire e
t officier de l'état-civil de la commune de Pouilly-en-Auxois, chef-lieu de canton, Côte d'or, ont comparu Mercey Antoine, âgé de 84 ans et Mercey Pierre-Antoine, âgé de 24 ans, tous les deux cultivateurs, domiciliés aux Rues Basses, hameau de cette commune, le premier père et le second frère de la décédée, lesquels nous ont déclaré qu'aujourd'hui à 4 heures du soir Mercey Gabrielle, âgée de 26 ans, sans profession, domiciliée chez ses parents, née au dit Pouilly le 18 janvier 1862, fille dudit Mercey Antoine et de Millière Nicolle, âgée de 55 ans, sans profession domiciliée avec son mari, est décédée au domicile de ses parents où nous nous sommes transporté et assuré de ce décès, et après lecture faite présent acte, nous l'avons tous signé"
Suivent les signatures.
" Le 2 avril 1944, 23 heures, est décédée en son domicile, 50 rue des Acacias, Gabrielle MERCEY, née à Pouilly en Auxois (Côte d'Or), le 18 janvier 1862, sans profession, fille de Antoine Mercey et de Nicole Millière, époux décédés. Veuve de Désiré Simon HIDIER. Dressé le 3 avril 1944, dix sept heures quinze minutes, sur la déclaration de Henri Hidier, cinquante quatre ans, chef de service, à Clichy sous Bois (Seine et Oise), 26, Allée des Chalets, qui, lecture faite a signé avec nous, René Vioux, adjoint au maire de Naterre, Officier de l'état civil par délégation."
Sauf qu'après avoir retourné le problème dans tous les sens , il reste que c'est incontournable ! Alors erreur de l'officier de l'état civil de Pouilly en Auxois ? Dans ce cas deux autres personnes et non des moindres (son père et son frère !) l'ont commise également !
Dans tous les cas, le premier acte est peut-être un faux-authentique car je ne serai pas là pour vous en parler ! Mon arrière-grand-mère est bel et bien décédée en 1944 à Nanterre et ma tante, aujourd'hui décédée me l'avait confirmé à l'époque.
Pour la petite histoire, Gabrielle décédée en mars 1888, épousait mon arrière grand-père en Juin 1889 soit un peu plus d'un an après son hypothétique / authentique décès, sans qu'aucun rectificatif ne soit apporté dans l'acte de mariage. Et mon grand-père, quant à lui naissait en Juillet 1889 !
Quelle famille !
Les recensements de population de Nanterre me confirme la présence de Gabrielle appelée parfois " Henriette" Mercey ! Alors Gabrielle ou Henriette ? Y a-t-il eu une usurpation d'identité ? Peu probable, car avoir un prénom d'emprunt était très courant à l'époque et pas la moindre Henriette Mercey ni de jumelle à l'horizon dans les registres de naissances de Pouilly en janvier 1862 ?
Là encore une impasse !
Un début de solution m'a été toutefois rapportée , il y a quelques années par des grands-tantes. Ces témoignages sont évidemment sujets à caution car non vérifiables, mais je vous fais part tout de même de leurs réflexions de l'époque :
La "légende" familiale voudrait que Gabrielle, alors domestique chez mes arrières arrières grands parents, ait "fauté" avec le garçon de la maison Désiré HIDIER.
La naissance de mon grand-père Henri un mois après le mariage de ses parents corroborerait cette hypothèse. Mais ce qui n'explique pas pour autant le décès de mars 1888.
Mes grands-tantes, me décrivirent également à l'époque le père de Gabrielle, Antoine Mercey comme un être rustre, peut-être analphabète et souvent aviné.
Ayant eu un nombre important d'enfants, aurait-il déclaré le décès d'un enfant à la place d'un autre ? Mais que devient alors la crédibilité du second déclarant : Pierre-Antoine le frère de Gabrielle.
L'officier de l'état civil s'est-il réellement déplacé au domicile de la défunte ?
Je tiens pour peu crédibles ces témoignages, d'autant plus que mes grands-tantes aussi gentilles qu'elles furent, n'ont pas pu connaitre directement notre Antoine décédé en 1891 et tiennent vraisemblablement leurs informations de Gabrielle et de leur soeur Germaine DEGROUAS qui épousa mon grand-père paternel.
Quoiqu'il en soit le mystère n'est pas résolu, mais le sera-t-il un jour ?
En décembre 2007, j'ai proposé cette énigme au blog de généanet. Voici les réponses et les pistes qui m'ont été proposées. Merci à tout ceux qui ont contribué à essayer de résoudre cette énigme.
29 commentaires
Bonjour,
J'ai une hypothèse à proposer pour l'avoir déjà rencontrée à plusieurs reprises en généalogie.
Le 1er décès est celui d'une soeur homonyme (très courant à l'époque dans toutes les régions) dont la naissance, survenue à 1 an ou 2 d'écart, n'a pas été enregistrée. Or quand celle-ci décède, automatiquement l'officier de l'état-civil va dans les registres rechercher sa date de naissance et là, erreur..., la confond avec sa soeur née en 1862. Forcément, il n'a pas été cherché plus loin. Il lui attribue donc au 1er décès une date de naissance erronée. Quand au père et au frère qui déclarent le décès, croyez-vous qu'ils se souviennent forcément de la date de naissance de chacun des enfants. Quand on sait que souvent les âges étaient très approximatifs...
Cette hypothèse pourra être affirmée ou infirmée en étudiant en série 20 J ou 22 J les actes de baptêmes ou de sépultures; et aussi en sere portant aux actes notariés de successions après décès des parents.
Amicalement.
Corinne
Il y a donc sans doute erreur dans le premier acte.
Je remarque qu'il y a une différence d'âge entre le père (84 ans) et la mère (55 ans).
Donc déjà, il est très probable que le père s'est marié au moins une fois avant.
Peut-être y-a-t-il une autre Gabrielle Mercey, fille de Antoine mais pas de Nicole.
Evidemment, elle ne serait pas né en 1862 mais avant.
Le fait qu'on appelait parfois votre Gabrielle, Henriette, était peut-être pour la différenciée de sa demi-soeur Gabrielle?
Juste quelques réflexions, mais il y en a bien d'autres...
J'ai une ancêtre DONT LA DATE DU MARIAGE est postérieure à la date de décès du mari.Ce n'est pas si rare que ça mais il faut le justifier.
Bonjour Jean-Marc,
Je pense que la solution de votre énigme tient de toute évidence dans la fratrie de Gabrielle: je constate que vous ne publiez pas cettef ratrie sur votre arbre, peut-être ne l'avez-vous pas encore étudiée ?
Pour moi, il n'y a guère de doute que c'est une soeur de Gabrielle qui est décédée - peut-être une soeur qu'on appelait Gabrielle, justement, puisqu'on on appelait Gabrielle Henriette !
Le maire de Pouilly a dû hâtivement rechercher dans les registres la date de naissance d'une Gabrielle, et relever janvier 1862, sans comprendre qu'il y avait une erreur sur le prénom.
D'autre part, pourquoi ne faites-vous pas confiance au témoignage de vos grand-tantes ? La mémoire familiale transmet des anecdotes, des souvenirs, des descriptions souvent très justes, et, à moins de trouver une preuve qu'Antoine n'était pas un illettré porté sur la boisson, je ne vois pas de raison de mettre en doute ce fait ! Après tout, c'est le genre de choses qui marquent une famille, et qu'on transmet comme un secret un peu honteux de génération en génération...
Bref, recherchez une soeur de Gabrielle/Henriette sans acte de décès, il y a gros à parier que c'est elle qui est décédée le 11 mars1888, et déclarée par erreur sous le nom de sa soeur...
Cordialement
P.S: Et, non, l'officier d'état-civil ne se déplaçait pas vraiment pour examiner le cadavre ! C'est une formule administrative qu'on trouve systématiquement, mais qui ne correspond pas à la réalité !
Concernant la différence d'âge :
Antoine Mercey a 53 ans lorsqu'il épouse Nicolle MILLIERE le 10 décembre 1857 à Pouilly en Auxois ; elle est alors âgée de 24 ans. On apprend par le mariage que ce couple vit maritalement depuis un certain nombre d'années puisqu'ils reconnaissent "de leur union naturelle" 3enfants : Marguerite née le 2 décembre 1853, Nicole née le 15 mai 1855, Marie-Catherine née le 3 octobre 1857.
Je retiens l'idée du deuxième mariage même si ce dernier n'est pas mentionné dans l'acte de mariage MERCEY X MILLIERE et également l'idée de la demi-soeur.
Il ne me reste plus qu'à éplucher de nouveau les registres de Pouilly.
Je pencherai personnellement pour la même version que Corinnne Durand. En effet, les familles étant souvent nombreuses, il n'était pas rare que les enfants aient les même prénoms. Il était souvent attribué un surnom pour les différencier au sein de la famille. Dans ma généalogie, j'en suis même arrivé à 19 enfants pour un seul couple! Les enfants étaient déjà mariés que les parents en avaient encore! Alors pour les prénoms ils se fatiguaient pas trop: les Jean, jeanne et compagnie... Il est quasi certain que l'officier s'est trompé de Gabrielle en vérifiant l'acte de naissance. A vous de comptabiliser les enfants...
Je connais une famille où les trois fils s'appellent Charles Jean Paul, Paul Jean Charles et Jean Charles Paul , indémêlable quand il y a un acte!
L'hypothèse de la maladie est peut-être plus vraisemblable, car si les soeurs homonymes n'étaient pas rares, la seconde était dénommée après le décès de la première. Il n'y en avait pas deux à la fois. Si elles sont de mères différentes, elles vivent quand-même ensemble, et on ne leur aurait pas donné exactement le même prénom. Il ne faut , pas oublier non plus les âges identiques et la légitimation de tout cela par les signatures des parents proches dont le propre frère de Gabrielle, et non le "demi-frère" dont on ne faisait pas confusion à cette époque.Quant à l'acte de naissance oublié d'une première naissance ? on est en1888 et il ne s'agit plus des actes de baptême du XVII siècle.
Je pencherais pour deux mariages, une Gabrielle du premier et une autre du deuxième, et pour les différencier un autre prénom : Henriette est donné à la deuxième. Puis une erreur de recherche de date de naissance pour le décès de l'ainé ( l'officier public s'est arrêté sur la première Gabrielle rencontrée dans les actes d'état civil). Un de mes ancêtres s'est marié trois fois, a eu 24 enfants, les aînés de chaque mariage se sont appelés Bernard, j'ai eu de la chance et tous ont survécu, mais quel bazar si l'un d'entre eux était mort.
Il n'était pas rare autrefois qu'un enfant ai un prénom de baptême et qu'il soit appelé autrement toute sa vie. Ma grand mère d'adoption s'appelait Caroline, (elle n'en avait qu'un seul )et s'est fait appeler Georgette toute sa vie, elle le signe même sur son acte de mariage. Il ne vous reste qu'a éplucher les actes de naissance, bon courage
Catherine
Comme bien d'autres je pense qu'il s'agit d'une soeur; aux conseils déjà donnés pour retrouver sa naissance, j'ajoute celui de consulter les recensements, ce qui devrait donner la composition de la famille. Attention cependant de choisir une date suffisamment reculée pour avoir des enfants encore au foyer et pas déjà au travail, logés ailleurs.
A propos des négligences de l'officier d'état-civil, et des erreurs des déclarants: mon AAGP a déclaré la mort de sa femme dans les années1890, sous une fausse identité! Elle portait le banal nom de Simonet, le très banal prénom de Marie: or il y en a deux qui sont nées dans la même période de 10 ans; l'officier d'état-civil a dû demander si elle était bien fille de Untel, et mon AAGP a dit oui; on peut lui trouver des excuses: le chagrin, l'âge, la surdité; il était illettré et peut-être, hélas, pas très malin: nommé Courdavaut il a déclaré l'un des ses enfants sous le nom de Delavaut...
Pour la vérification du décès, je me suis toujours demandé s'il y avait ou non transport au domicile; et dans des actes milieu du XIX à Baccarat j'ai trouvé "après avoir manipulé le cadavre".
Je ne crois pas à l'hypothèse "maladie" qui serait qd même un fait marquant dans la famille... Les homonymes en revanche seraient plus probables.
Combien de fois dans vos recherches confondez-vous les actes de naissance avec un frère ou une soeur dcd? Il est plus que probable que l'état civil ait fait de même, surtout avec l'habitude de l'époque d'user d'un prénom différent.
Gabrielle s'appelait-elle Gabrielle ou Henriette? Est-ce que la dcd de1888 s'appelait vraiment Gabrielle ou était-ce son prénom d'usage?
J'ai un aïeul prénommé Eustache, tout comme son frère cadet, germain ET utérin, et sans qu'il soit question de second prénom.
L'étude exhaustive de la fratrie apportera une réponse qui sera sans doute la bonne.
Bon courage...
Etes vous allés voir dans le registre de catholicité
J'ai eu le cas à 15 km de Pouilly une femme non déclarée à l'état civil mais figurant dans le registre paroissial
Bonjour,
J'ai le même problème deux décès pour la même personne à 5 ans d'intervalle à Vaubexy dans les Vosges (1868 et 1873) !!!!!!!!!!!!
Le même prénom pour des enfants d'un couple est courant à une certaine époque. D'autre part dans mes recherches j'ai rencontré deux frères ayant le même prénom qui au décès de leur père étaient désignés"l'ainé" et "le jeune"
Pour ajouter un mot...
Mon grand-père, né à La Lagonne -66-, le 16 11 1885, avait deux frères, même père et même mère, tous deux appelés Pierre. Ils furent différencié plus tard, comme Pierre de Matemale, et Pierre de la Maison, parce que le premier a épousé une fille de Matemale et est parti y vivre, et l'autre est resté dans la maison de ses parents,cette différenciation a donc eu lieu a l'âge adulte, mais avant.....
Je suis donc partante pour les prénoms identiques ou presque identiques, avec ou non mère différente
Je pencherais + pour mère différente puisque le couple avait reconnu trois enfants naturels, il serait bizarre qu'ils aient oublié un 4eme,quoique...
Mais , même si Antoine et Nicole ont vécu plusieurs années avant mariage, vu l'âge de Nicole, il reste beaucoup d'années antérieures pendant lesquelles Antoine aurait pu se marier en 1ere noce,
Et savez-vous s'il a vécu constamment à Pouilly ? Il aurait pu se marier ailleurs et avoir un enfant ailleurs également, que les registres de Pouilly n'auraient évidemment pas connu
Le père de mon même grand-père, s'était marié en 1ere noce, et a eu une fille de ce mariage , dont mon grand-père, dernier de la fratrie,n'avait jamais entendu parler, avant le décès de son père.
bonne recherche
L'acte de naissance est peut-être le bon. Et donc les deux actes de décès seraient eux aussi tout à fait véridiques s'il s'agit en fait de Jumelles...
Une que l'on aurait appelée Gabrielle et l'autre Henriette...
Je pense que la recherche de l'acte de naissance s'impose.
Je connais une famille de mon arbre généalogique , les "de Selve de Gumonten Corrèze", ou le mari Fabien (mort en 1480) a eu 2 épouses et 15 enfants tous appelés Jean et Jeanne! Je ne vous dis pas le casse tête!! qui aduré jusqu'à ce que l'on retrouve le testament du père qui les a tous nommés par le surnom que la famille utilisait pour s'y reconnaitre.C'est ainsi qu'un Jean de Selve qui fut 1er président du parlement de paris sous François 1er était appelé Petiqui.
Moi aussi je penche pour une soeur, car il était courant de redonner le prénom d'un enfant qui venait de mourir à un autre, qui peut aussi mourir,et le re re donner etc.
Toutes les hypothèses précédemment évoquées me semblent très pertinentes .
Un autre cas de figure déjà rencontré, reste peut-être à envisager .
Il n'est pas impossible que Gabrielle MERCEY décédée le 11 mars1888, à l'âge de 26 ans, ait eu une soeur bien plus jeune, qui s'est donc retrouvée enceinte alors qu'elle était encore mineure . Usurper l'identité de sa soeur aînée a peut-être été le seul moyen pour cette jeune fille d'épouser rapidement Désiré Simon Hidier, père de son enfant à naître, sans requérir le consentement de ses parents , et particulièrement de son père décrit comme un homme rustre et alcoolique.
Peut-être existe-t-il dans les registres d'état civil de la commune de Pouilly-en-Auxois, un acte de naissance d'une soeur de Gabrielle née vers 1877, sans acte de décès corrélatif . Ceci pourrait démontrer l'usurpation d'identité et expliquer que "Gabrielle-bis" se soit parfois dénommée Henriette . L'acte de mariage de "Gabrielle-bis" et de Désiré pourrait également permettre d'identifier les témoins de la cérémonie et confirmer l'absence du père de la jeune mariée, décédé en1891, soit deux ans après le mariage de sa fille . Si l'hypothèse de cette usurpation d'identité entre soeurs, s'avère exacte,"Gabrielle-bis" n'a vraisemblablement pas eu d'autre choix que de conserver sa vie durant l'identité de sa soeur ainée , mère déclarée de ses trois enfants .
Bonsoir,
Je pense comme Anna. Pour moi, ses deux personnes sont jumelles. Faisant des relevés d'état civil pour les communes, il m'est arrivé de trouver des jumelles dont une seule avait été déclarée. C'est Beaucoup plus tard, que j'ai retrouvé l'acte de transcription d'un acte de jugement effectué au moment du mariage de la deuxième jumelle. (les 2 prénoms étaient Marie Marguerite et Marguerite Marie).
Bon courage dans vos recherches.
Myriam
bonjour.
Pour moi aussi, il ne fait aucun doute que ce sont deux soeurs. Il ne faut pas trop se fier aux prénoms.
Très souvent, j' ai le cas dans ma famille, les personnes se faisaient appeler par leur deuxième prénom. Ceci peut expliquer le cas que j' ai rencontré, il y a peu, à plusieurs reprises des inversions des prénoms entre la naissance et le mariage (par exemple: nouveau né déclaré Pierre Georges devenu Georges Pierre lors de son mariage, date de naissance identique.)
J' ai aussi dans mes ascendants directs, en Charente Maritime, comme"philmetayer" deux "jean" différenciés par "jeune" et "Ainé".
J'ai aussi rencontré des familles ou plusieurs frères ou soeurs vivants portaient le même prénom mais il est aussi très fréquent comme ça a déjà été dit qu'un deuxième enfant porte le même prénom après le décès d'un autre.
Il y a aussi le cas ou les transcriptions de décès ou de divorces ne sont jamais consignées sur les actes de naissances. J' ai le cas avec mon beau frère dcd il y a 4 ou 5 ans. ce n' est qu' une petite partie des mystères que la généalogie nous réserve lors de nos recherches.
Bon courage car il va vous en falloir
Je vous remercie de vos contributions qui me donnent des nouvelles pistes de recherche et de réflexion.
J'ai recherché un éventuel premier mariage pour Antoine sur Pouilly. Mais là rien non plus. Mais il a pu se marier dans une autre commune.
Il reste néanmoins que ce couple semble avoir été très prolifique comme en atteste les tables décennales.
Il va falloir que j'aille en Bourgogne pour reconstituer la famille MERCEY.
Encore une fois merci !
Ce sont certainement des jumelles.
Bonjour,
II est aussi possible que lors de la déclaration de la naissance d'un enfant le père ait commis une erreur (inversion) de prénom. Lorsque mon AGP est allé faire la déclaration de la naissance de son 1er fils, il était tellement heureux qu'après avoir un peu trop arrosée celle-ci, il a déclaré à l'état civil que son garçon s'appelait Georges, en réalité, le prénom choisit par mon AGM et lui, était Alibert. Toute sa vie tout le monde l'a appelé Alibert alors que sur l'acte de naissance il est inscrit Georges de même que sur l'acte de décés. Je pense qu'il faut rechercher l'acte de naissance d'une jumelle ou d'une autre fille née très proche dans le temps avant ou après Garielle/Henriette.
Bon courage.
Bonnes fêtes à tous.
Eric
J'ai, dans mon arbre, un individu, pour qui a été délivré 3 permis d'inhumer en une dizaine d'années.
On a retrouve, trop souvent, dans des cercueils ouverts, des gens horrifiés d'être enterrés vivants d'où le recours a des croque-morts qui devaient faire souffrir les défunts dans le but de réveiller les individus en léthargie.
J'ai une grand-tante qui a été enregistrée sur les registres, par acte de notoriété, sous le nom de sa mère, a l'âge de 20ans, dans le but de se marier alors que sa fille de 18 mois était déjà inscrite et que son propre frère, portant le nom de leur père avait été déclaré en temps et en heure.
L'officier de l'état civil avait déposé un encart dans l'attente du mariage imminent des parents de la soeur qui n'a jamais eu lieu en raison du décès du père.
A défaut d'explications accompagnant l'encart, celui ci a été détruit,une cousine homonyme étant née a la même époque, de parents différents bien sûr.
Autre solution, qui utilise la différence d'âge entre les parents :
Nicole Millière aurait épousé successivement un Mercey Antoine père et un Mercey Antoine fils, et elle aurait donné à chacun une Gabrielle...avec toujours une erreur de l'état-civil sur la date de naissance de la seconde.
Je connais une fratrie (actuellement vivante) dont la mère avait eu précédemment un fils avec le grand-père de la fratrie à venir. Le dit fils étant donc en même temps le demi-frère utérin de la fratrie et son oncle....
Pour ma part j'ai trouvé des erreurs dans les re-transcriptions de l'état civil en travaillant sur ma généalogie
J'ai aussi des ancêtres dont les membres d'une même fratrie portaient le même prénom.
Et aussi des cousins issus de frères ayant des enfants la même année portant le même nom et prénom
et parfois issus d'une union ou deux frères avaient épousés deux soeurs ou deux cousines
Je pencherai pour le décès d'une homonyme
la déclaration a été faite par un homme dont on dit qu'il est illettré et alcoolique et qui en plus est très âgé pour une époque où il n'existait ni prophylaxie ni antibiotiques
cela dit au regard de son âge je me pose la question de l'alcoolisme justement : il est rare même encore maintenant de voir des malades alcoolo-dépendants encore vivant à 84 ans
J'ai des situations périlleuses moi aussi dans mes ancêtres. Un AARG s'est marié 2 fois avec une Marie Caroline, une fille Madeleine est née et décédée avec la 1ère épouse, avec la seconde il a appelé une nouvelle fille du même prénom, Madeleine, que celle décédée avec la 1ère épouse! Le nom de famille de ces Marie-Caroline était employé indifféremment sur les actes, selon que le déclarant devait mieux connaitre la famille de l'une ou l'autre je pense, ex. j'ai trouvé comme mère de la seconde Madeleine, la première Marie-Caroline alors qu'elle était décédée depuis10 ans ! Un autre AAGP est né, marié, décédé avec 3 noms de famille différents ! Difficultés venant d'un nom étranger que les officiers d'état civil ont interprété chacun à leur sauce, et ce sur 3générations... Bon courage pour démêler tout ça !
Surtout ne pas négliger la tradition familiale rapportée par les grands-tantes.
Il s'agit sans doute de deux soeurs, dont les déclarants ne connaissaient peut-être pas la date de naissance.
Une seule solution, se plonger à nouveau dans les registres de la commune ; vérifier les dates de décès de tous les enfants.
N'y a t-il pas une autre soeur dont le prénom ressemblerait à celui de Gabrielle, sachant que l'on a affaire à un ancêtre ami de la bouteille et à un officier d'état civil peut-être un peu distrait ?
Rédigé par : Nicole Lauda | 24 décembre 2007 à 10:55
Bonjour,
Après lecture de tous ces mails, j'ai une autre idée.
L'enfant nait un mois après le mariage de ses parents. Pourquoi le grand père et le frère n'auraient ils pas déclaré la jeune femme morte puisqu'elle était enceinte sans être mariée ? et que pour eux elle ne ferait plus partie de la famille. Ce qui permettrait à la jeune femme de vraiment mourir plus tard.
bon courage.
Cordialement
Bonjour,
Ces deux actes contiennent tous les éléments permettant d'établir une chronologie qui conduit au décès réel de Gabrielle MERCEY, née à Pouilly en Auxois (Côte d'Or), le 18 janvier 1862 et décédée Le 2 avril 1944, 23 heures, en son domicile, 50 rue des Acacias à Nanterre.
A l'examen, des documents et des « dires » des tantes, on peut établir que :
1) Gabrielle MERCEY, est née à Pouilly en Auxois (Côte d'Or), le 18 janvier 1862.
2) Employée dans la famille HIDIER, elle fait la connaissance du fils, Désiré.
3) Gabrielle et Désiré se marient et un mois après naît Henri HIDIER, déclarant du second acte.
Démonstration que le 1er acte est un faux en écriture :
Mercey Gabrielle, âgée de 26 ans, sans profession, domiciliée chez ses parents, née au dit Pouilly le 18 janvier 1862, fille dudit Mercey Antoine et de Millière Nicolle, âgée de 55 ans, sans profession domiciliée avec son mari, est décédée au domicile de ses parents.
En 1888, en milieu rural et notamment chez les agriculteurs, les filles de 26 ans sont soit mariées, soit employées par des notables prenant leurs repas et couchant chez ceux-ci. Les revenus des travaux de la ferme sont utilisés par le père, le fils qui doit logiquement prendre la succession et la ou les épouses de ceux ci. Pas question d'amoindrir le patrimoine par l'entretien de filles. Dans ce cas, Gabrielle n'a pu décéder chez ses parents.
Nous sommes en présence d'un cas, trop souvent répété où « l'accident » survenant entre une employée de maison et son employeur, où le fils de celui-ci, conduit, l'argent étant roi, à prendre des dispositions plus répréhensibles que l'acte « naturel » dont on veut effacer la trace.
Conclusion : rendez hommage à vos grands-parents pour leur bon sens car il sont passé outre la convention entre leurs parents respectifs (disons que nous ignorons si le maire a réellement constaté le décès), se sont mariés, ont déclaré et élevé votre grand-père lequel a déclaré et signé le décès de Gabrielle HIDIER, née MERCEY. Une belle histoire d'amour en somme.
Avez vous regardé les recensements de population, ils peuvent aussi apporter des infos (photographie à un instant t de la famille) dans votre cas ?
Bonjour à tous,
Je suis tout à fait d'accord avec dhunebourg37,à cette époque les propriétaires terriens avaient une énorme influence,proportionnelle à leur fortune ! Les employés,domestiques,gens de ferme etc étaient, pour la grande majorité ,logés par leur patron et dépendaient complètement de lui .Leur condition était voisine de celle des serfs du moyen-âge.Les patrons jouissaient de tous leurs privilèges,c'est le cas de le dire. Dans votre histoire il se peut même que Gabrielle fut la fille de l'union clandestine du père Hidier (le patron) et de Nicole Millière. Dans ce cas le scandale serai énorme pour ce notable si l'on apprenait que son fils venait "d'engrosser" sa propre demi soeur. Et c'est pourquoi il usa de toute son influence pour enterrer l'affaire.Les deux jeunes gens et leur bébé soit né,soit à venir,n'ont surement rien su,mais honteux aussi ils ont du s'exiler.Il suffisait de déclarer la naissance de leur enfant avec un retard d'un an environ pour terminer de brouiller les pistes .Vous retiendrez que l'hypothèse de l'union entre frère et soeur n'est qu'une supposition et ,que dans le cas ou simplement nous nous trouvions devant un fils de patron ayant fauté avec une domestique ,les mesures prisent furent très efficaces .Quant à Antoine Mercey, pour un pseudo alcoolique il a démontré une belle santé.Décédé à 87 ans il était très vigoureux puisqu'il fut père,entre autres nous dit-on,à 55 puis à 58 ans et il honorait son épouse âgée de 29 ans de moins que lui. Toute cette affaire est un enchainement d'histoires d'Amour.
Une autre piste à ne pas négliger : les archives de l'évêché, je ne parle pas des registres de baptême! Mais, à cette période, les curés faisaient régulièrement le recensement de leurs ouailles avec leurs dates de baptême , le lieu, et le nombre et les noms des gens vivants dans un même foyer . Il faut demander au curé de la paroisse l'autorisation écrite de consulter ces registres et la présenter aux archives départementales;
Il y a aussi ce qui s'est passé dans ma famille , à savoir que ma grand-tante est inscrite "Marie-Françoise" sur son acte de naissance alors qu'on l'a toujours appelé Lucile et que ce n'est qu'au moment de passer son certificat d'études, et qu'il fallait produire un acte d'état civil, qu'elle et sa famille ont découvert l'erreur avec stupéfaction . Pourtant , mon arrière- grand-père était très loin d'être un illettré...Alors !...
Bonjour,
Je n'ai pas lu toutes les réponses à cette énigme alors j'ai une question : avez-vous cherché dans les actes notariés : contrat de mariage, succession, etc.
SLTS
BM
A mon humble avis, et après plus de soixante ans de généalogie, je ne crois pas que cette énigme puisse être résolue de loin, sans la composition de la famille en 1862, leurs actes d'état civil, de registre paroissial si catholique ou pratiquant d'une religion, du mariage des parents, de son mariage éventuel puisque veuve, des registres municipaux d'inhumation si absence de tombe, des archives de son école éventuelle, des archives de justice de paix pour mort accidentelle, etc.
Quant aux prématurés de trois mois après les mariage des parents qui survivaient magnifiquement, ils étaient légion et ce dans toute la France. Je ne pense pas que le "déshonneur" soit une source plausible de fausse déclaration mortuaire. Bien sur, à cette époque du XIXème, à plus forte raison, il aurait été extrêmement difficile de faire de fausses déclarations. Napoléon étant passé par là, l'état civil était quand même plus sérieux, il y avait des gendarmes dans les chefs lieux de canton, une justice de paix, et j'en passe..
Les Mercey étaient "cultivateur", pas grangier, domestique ou journalier, l'hypothèse d'un "servage" éventuel, auquel je ne crois guère, ne peut s'appliquer à leur cas.
En fait, sans autres informations, on ne peut pas vraiment établir sérieusement une réponse probante. Au mieux des hypothèses à étudier.
Bonjour,
Votre énigme ne m'étonne pas, car dans ma propre ascendance j'ai deux GENEVIEVE GAUCHER Nées à 2 ans d'intervalle de même père et mère et pour comble généalogique elles se sont mariées à deux PAYET;l'une a eu 10 enfants et l'autre 12 ENFANTS
et la fille de l'une s'est mariée au fils de l'autre consanguinité = b?
Gabrielle est enceinte.Son père ne veut plus la voir elle est morte pour lui! La vie continue elle change de département épouse Hidier Au dire de bien des fossoyeurs de villages combien de bières vides et de mâles à la place de femelles ont ils trouves......Le père étant alcoolique cette version est possible!
J'ai le certificat de baptême de mon parrain daté de 1812 alors qu'il est né en 1912;;;Errare humanum est.
FAISONS LE POINT :
J'ai trouvé peut-être un début de réponse à cette énigme. Ce sont les listes de recensements de population de Pouilly en Auxois qui vont peut-être me permettre d'y voir plus clair !
Tout d'abord Antoine MERCEY ne s'est marié qu'une seule fois et tardivement.
On apprend au travers de ces listes de recensement, qu'en 1876 le couple Antoine MERCEY X Nicolle MILLIERE avait au moins 12 enfants vivants dont : Marie 22 ans; Catherine 19 ans; Gabrielle 18 ans; Anne 17 ans; Henriette 15 ans ; Antoine 14 ans; Eugénie 10 ans; Anaïs 9ans; Joseph 7 ans; Paul 5 ans; Augustin 4 ans; Baptiste 2 ans et ce n'est peut être pas le dernier !
On s'aperçoit à relecture de tout ceci que la dite Gabrielle est née en 1858 et non en 1862 ! Ceci est corroboré par le recensement de 1881. Quant à Henriette, elle est vraisemblablement née en 1862 !
Mais pas d'acte de naissance d' Henriette sur les tables décennales de Pouilly ! Et ce phénomène se reproduit pour d'autres enfants. Ce qui m'amène à me demander si tous les enfants ont été déclarés à la naissance !
Rappelons nous également pour mémoire, que sur les recensements de Nanterre dans les années 30, Gabrielle se fait appeler également Henriette.
Mon Arrière Grand-Père aurait-il dans ce cas épousé Henriette et non Gabrielle et pourquoi alors une usurpation d'identité ?
suite de cette énigme : (juillet 2009)
Gabrielle MERCEY accouche le 14 juin 1885 d'un enfant naturel Alexandre.
Or sur cette acte de naissance il est mentionné qu'elle avait à cette époque 25 ans. La personne qui accouche ce jour là serait née vers 1860 et non en 1862.
J'ai reconstitué la famille MERCEY :
Antoine MERCEY et Nicole MILLIERE ont eu 14 enfants officiellement.
Marguerite née MILLIERE née en 1853 légitimé par le mariage de ses parents en 1857
Nicole née en 1855 idem
Marie Catherine née en 1855 idem
Anne née en 1859
Elisabeth (1) née en 1860
Gabrielle née en 1862
Pierre Antoine né en 1863
Antoinette née en 1864 dcd en 1866
Elisabeth (2) née en 1866
Geneviève née en 1867
Pierre né en 1869
Jean né en 1871
Pierrine née en 1872
Louis né en 1873
Toutes les filles hormis Anne se sont mariées après avoir eu quelques enfants naturels au passage. Beaucoup d'entre elles étaient placés comme domestique probablement sur Dijon car elles épousent des maris originaires de Dijon
Geneviève semble retourner dans le giron de la famille MILLIERE sur Savigny lès Beaune
Pas de trace de mariage d'Anne sur Pouilly ni dans les Publications de mariage.
Pierre Antoine se marie également et fait souche à Pouilly.
Louis s'installe à Besançon et épouse une demoiselle de Pouilly pour revenir à Pouilly ensuite.
Jean quant à lui ne semble pas avoir eu de descendance.
Une chose est certaine : ils adorent tous changer de prénom. Les registres de recensement de population font apparaître des prénoms fantaisistes pour les enfants MERCEY. Seules les dates de naissance font foi pour repérer qui est qui !
Alexandre semble vivre chez ses grands parents. j'ai pu déterminer qu'il est mort pour la France en 1914 (source : mémoire de hommes). Je n'ai pas son acte de décès pour le moment.
La différence d'âge sur l'acte de naissance d'Alexandre. 25 ans en 1885 ! soit une date de naissance pour Gabrielle 1860. Or Elisabeth (1) née en 1860 se marie en janvier 1885 ! Il ne peut s'agir d'elle puisqu'il est mentionné dans l'acte de naissance d'Alexandre qu'il est un enfant naturel.
Reste alors l'hypothèse d'Anne née en 1859 ; on est pas loin des 25 ans en 1885. Anne serait la mère d'Alexandre.
Mais dans ce cas qui est morte en 1888 Anne ou Gabrielle ? Et avec qui l'arrière grand père HIDIER se marie-t-il ? Anne ou Gabrielle ? Le mystère reste entier !
Peut-être que les actes de baptêmes apporteront un début de solution.......
Pour de plus amples informations n'hésitez pas à consulter ma généalogie sur Geneanet
DERNIERES INFORMATIONS :
(août 2010)
Peut-être un début d'explication à cet imbroglio. je viens de recevoir de l'Evêché de Dijon copie de l'acte de baptême de Gabrielle Mercey retranscrit ci-dessous :
"Le 4 février 1862, je soussigné, curé de Pouilly ai baptisé Henriette, née le 15 janvier (ou 19), fille légitime de Antoine Mercey et de Colette Millière. Il a eu pour parrain Henri Leboauf et pour marraine J Mercey".
remarques :
Une première confirmation Gabrielle a été baptisée sous le prénom d'Henriette ce qui explique la présence de ce prénom dans les registres de recensement de la Seine.
Un doute toutefois sur la date de naissance qui ne correspond pas à la date de naissance officielle de l'état civil ? Il est vrai qu'on n'était pas à quelques jours près!
Autre observation Nicolle Millière devient Colette Millière ; on retrouve ce prénom également dans les recensements de population de Pouilly en Auxois. Peut-être elle aussi son prénom de baptême ou un diminutif ?
En conclusion tout celà laisse à penser que la personne décédée en 1888 pourrait bien être Anne qui aurait été baptisée elle aussi sous un autre prénom : celui de Gabrielle.
Reste à confirmer que cette hypothèse est la bonne et retrouver l'acte de baptême d'Anne Mercey
A suivre......
Posté sur le Blog de Généanet le 5 janvier 2010 par "monsaingeon"
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Bonjour,
Ce n'est pas vraiment surprenant de constater ces changements de prénoms (entre la cérémonie à l'église, la déclaration à la mairie et l'usage quotidien, il y a eu longtemps des écarts importants, qui ne surprennent que les lecteurs d'aujourd'hui). Autres données de cette problématique : les fratries importantes (qui ont longtemps été la règle) et les naissances hors mariage. Le "cas Mercey" réunit tout cela...jusqu'à cette double mort qui nous fait fantasmer, car enfin preuve est faite que l'on peut vivre longtemps après son avis de décès et, par conséquent, naître d'une mère décédée depuis des années (sur le papier des actes officiels).
Pour entrer dans le détail de ce processus, j'ai comparé les actes d'état civil et les enregistrements des recensements (comme vous l'avez fait, monsieur Hidier, mais en progressant point par point, chronologiquement.) Je n'ai pris en compte que les filles ; c'est déjà assez compliqué comme ça.
L'histoire commence donc en 1853. Le médecin qui a aidé à l'accouchement de Nicolle Milliere arrive à la mairie le 2 décembre et déclare une fille de celle-ci (domestique chez Pierre Mercey, âgée de 20 ans) qui est nommée Marguerite. Le père n'apparaît pas.
Le 15 mai 1855 est déclarée dans la même mairie par Antoine Mercey, fils de Pierre, âgé de 51 ans, une autre fille appelée Nicolle (comme sa mère, usage encore fréquent à l'époque).
Arrive le recensement de 1856. Tout commence à dérailler : au foyer d'Antoine Mercey vivent ce dernier, sa fille Marie (âge d'un an), Nicole Millière et Margueritte Millière (2 ans). Où l'on voit donc qu'une Nicolle peut cacher une Marie !
Retournons à la mairie de Pouilly : le 3 août 1857 le père Antoine revient ; il a une Marie Catherine à déclarer ; il est de retour le 10 décembre 1857 pour officialiser son union avec Nicole Millière ; le 14 mars 1859 il y fait enregistrer une petite Anne, puis une Elisabeth le 28 août 1860. Pour l'instant pas de Gabrielle.
Surprise : le recensement de 1861 trouve au foyer en plus des parents Marguerite (7 ans), Marie (6 ans) et Catherine (4 ans). On devrait y constater la présence d'une petite Anne de 2 ans ; elle y est, mais n'a que 9 mois (Il s'agit donc probablement d'Elisabeth). Et surtout l'agent recenseur y a vu (ou bien on lui a indiqué) une jeune Gabrielle de 2 ans. Formidable ! On savait anticiper les naissances dans les recensements ! Plus sérieusement, Gabrielle est le double d'Anne.
La Gabrielle qui est déclarée le 18 janvier 1862 à la mairie et baptisée Henriette à l'église fut suivie d'une Antoinette décédée à deux ans et d'une seconde Elisabeth, née le 8 février 1866.
Le recensement de 1866 note les parents, Margueritte (12 ans), Marie (11 ans), Catherine (9 ans), Gabrielle (7 ans), Anne (5 ans), Henriette (4 ans), Antoinette (2 ans) et Eugénie (3 mois).
Remarques : Anne et Gabrielle alternent en effet, mais est entrée dans le jeu une Henriette surgit de nulle part (en tout cas pas de l'état civil). Quant à la petite Eugénie, elle a toutes les chances de s'être appelée Elisabeth à l'état civil.
Viennent enfin à la mairie Geneviève (le 29 octobre 1867) et Pierrine (en 1872).
Le recensement de 1872 est inflexible : les parents, Margueritte (18 ans), Marie (17 ans), Catherine (9 ans), Gabrielle (13 ans), Anne (12 ans), Henriette (10 ans), Eugénie (5 ans) et Anaïs (1 an). Celui de 1876 a constaté le départ de Margueritte hors du foyer, mais a conservé les autres filles avec les mêmes prénoms en leur donnant 5 ans de plus.
Avec ça, il n'est pas étonnant que l'employé de mairie de 1888 se soit trompé de fiche en enregistrant le décès de Gabrielle. Mais de quelle Gabrielle au fait ? Gabrielle Anne ou Anne Gabrielle ? Pour le savoir il faut rechercher l'acte de décès d'Anne. Si on ne le trouve pas... A moins que la mystérieuse Henriette ...
Bon courage à vous. Tenez-moi au courant si vous percez ce mystère.
- Posté par paloma 13 le 19 février 2011
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Bonjour,
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Je ne trouve pas étonnant ces erreurs car de mon coté j'avais beaucoup de mal avec un ancêtre car dans une même fratrie 2 frères s'appelaient Etienne (pas de2°prénom) nés la même année, puis j'ai découvert que le 1° était dcd 1h après sa naissance, le2° un peu +de 9 mois plus tard ce qui est possible puis après il y a eu 1etienne par génération donc il faut débrouiller les fils car aussi quelques fois les noms de famille sont orthographiés de manière fantaisiste ou phonétique suivant la personne qui écrit les gens de cette époque ne savait pas lire ni écrire pour la plupart alors comment relever une erreur bon courage pour votre quête.
- Enigme résolue !
"Le trois avril mil huit cent cinquante-neuf en l'église paroissiale de Pouilly en Auxois a été baptisée par moi curé de cette paroisse Marie Denyse Gabrielle née le quinze Mars fille légitime d'Antoine Mercey et de Colette Millière son épouse. Le parrain a été Jean Devige et la marraine Marie Denyse Gabrielle Fournier qui ont signé avec moi."
suivent les signatures
Or le 15 mars 1859 dans les registre d'Etat Civil de Pouilly c'est bel et bien Anne Mercey qui est déclarée.
Il est vraisemblable donc que la Gabrielle qui décède officiellement en 1888 était Anne et non Gabrielle !
La boucle est bouclée !
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Il est possible que Gabrielle, en 1888, ait été atteinte d'une affection grave l'ayant laissée temporairement dans le coma ; Elle aurait alors été déclarée décédée de bonne foi. Après retour à la vie, et dans l 'euphorie, on oublia d'effectuer les recifications d'état civil quiauraient du s'imposer. Ou bien on ne les fit pas par peur du ridicule, tant pour les déclarants, que pour l'officier d'état civil, qui n'avaitpas du se déplacer comme il l'avait attesté. Si le décès n'a pas étécommuniqué aux administrations, Gabrielle pouvait très bien continuerson existence, ce qu'elle a d'ailleurs fait.
Rédigé par : gerardupas | 19 décembre 2007 à 09:21