Guillaume COCQUEL, maître arpenteur !
Le patronyme COCQUEL porté en Seine-Maritime et principalement dans le Pas-de-Calais, 'est un diminutif de 'coq', sobriquet appliqué en principe à un fanfaron ou à un coureur de jupons. Variantes : Cocqueel, Coquel, Coquelle (59, 62, 80). Diminutifs : Cocquelet, Cocquelin, Coquelet (Picardie, Artois), Coquelain, Coquelin (Ouest).
Certains y verront peut-être la représentation d'une chaîne d'arpenteur.
Arrêtons-nous quelques instants sur cette corporation. L'arpenteur appelé autrefois mesureur ou suivant les régions gauleur voire cordeur est donc un notable; Le terme d'arpenteur vient de la région parisienne ou le "mesureur" utilisait l'arpent comme unité de surface .Le "mesureur" tomba progressivement dans l'oubli au profit de l'arpenteur.
Etre maître-arpenteur au 17ème siècle procure des avantages voir des privilèges.Il est assermenté et dépend directement de l'arpenteur général lui même nommé par le Roi. IL sont exemptés de la taille, de la gabelle ainsi que du logement des gens de guerre. Il recevait gartuitement 6 cordes de bois de chauffage qu'il prélevait sur le domaine royal.
L'arpenteur est donc une personne plutôt aisé car une office d'arpenteur lorsquelle n'est pas transmise se négocie autour de 500 Livres de l'époque.
L'instrument de mesure de référence de l'arpenteur est la perche. La perche est une ancienne mesure de longueur, généralement de dix à vingt-deux pieds, ou de superficie ; dans ce cas, il s'agit d'une perche carrée, le mot « carrée » étant souvent sous-entendu.
Encore qu'il faut s'entendre sur la valeur de la perche qui peut changer d'une région à l'autre voire d'un arpenteur à un autre selon qu'il soit simple arpenteur, soit arpenteur des eaux et forêts ou bien encore arpenteur royal. Toutes les incohérences de l'Ancien Régime que la Révolution Française et l'avènement du système métrique viendra corriger et unifier.
Quoiqu'il en soit, la perche ordinaire valait 20 pieds soit 6,50 mètres et par extension le perche carrée soit 400 pieds carrés soit 42,20 mètres carrés de nos jours.
Mais revenons à Maître Guillaume. Maintenant bien installé dans la vie, Il va pouvoir convoler en justes noces. Il épouse vers 1670 à Arras Anne Guffroy.
De cette union naîtront au moins 8 enfants :
- Pierre COCQUEL ca 1670-1707 Marié le 3 août 1701 (mercredi), Barly, 62084, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais avec Marie Marguerite BOUTTEMY ca 1675
- Jean Pierre COCQUEL 1672-1740 Marié le 27 novembre 1692 (jeudi), Hénu, 62, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais, France, avec Marie QUIGNON ca 1672-1738, France,
- Noel COCQUEL 1674-
- Marie Anne COCQUEL 1676-1742 Mariée le 5 mai 1699 (mardi), Pommier, 62, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais, France, avec Louis DUPREEL ca 1675-1739
- Guillaume COCQUEL ca 1678-1750 Marié le 6 juillet 1712 (mercredi), Arras, 62, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais, France, avec Marie Marguerite BRAS ca 1690-
- Anthoinette COCQUEL ca 1681-1780 Mariée le 10 juillet 1708 (mardi), Pommier, 62, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais, France, avec Arnould GOUDEMAND 1667-1742 mes sosas.
- Marie Marguerite COCQUEL 1683-1764 Mariée le 17 janvier 1713 (mardi), Pommier, 62, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais, France, avec Jean Baptiste CAILLERET 1692
- Isabeau COCQUEL † Mariée, Pommier, 62, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais, France, avec Philippe LAVOISNE ca 1674-1709.
(source Généanet / Philippe Muller)
Guillaume COCQUEL décèdera le 16 juin 1699 à Pommier. Inhumé le 18, il aura tout juste le temps d'assister au mariage de sa fille Marie Anne. Au tour de ses fils, Pierre, Jean-Pierre et Guillaume "le jeune" de lui succéder et de poursuivre une longue lignée d'arpenteurs ; grande famille qui comptera même dans ses rangs un procureur en la personne d'Antoine COCQUEL fils de Jean-Pierre et petit fils de mâitre Guillaume.
acte de sépulture de Guillaume COCQUEL
Côté personnalité, pas grand chose à se mettre sous la dent. A signaler toutefois un certain
Adéodat François Xavier Cocquel qui est né le 29 avril 1830 à Humbercamps, fils de Pierre François Cocquel (jardinier) et de Clotilde Joseph Briois ; époux d'Amélia Crété. Il est mort le 1er mars 1911 à Amiens.
Fabricant de velours de coton à Amiens, il avait débuté sa carrière en 1848 dans une maison de commerce à Paris, avant de s'installer à Amiens en 1871 comme associé d'une maison de production de velours de coton, qu'il reprit seul en 1878. En 1894, il adjoint à son affaire un établissement de teinture et d'apprêts. (source wiki Pas-de-Calais)
Il défraya malgé lui la chronique lors des grèves des veloutiers (2) en 1888 qui a vu son commerce de tissus dévasté par les émeutiers-grévistes (source Gallica)
(1) Pommier : est une commune du Pas de Calis situé dans l'arrondissement d'Arras
(2)veloutier : Ouvrier qualifié conduisant un ou plusieurs métiers mécaniques en vue de la fabrication d'articles de velours.
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