DE VOUS AIEUX, en passant par moi !

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Reconnu ou légitimé ?

Trouvé un enfant sans filiation paternelle  dans nos généalogies quoi de plus ...naturel . Faute de trouver une  preuve tangible  de la paternité ; c'est malheureusement très souvent synonyme d'une branche de notre arbre qui s'arrête.

 

Est-il pour autant impossible d'aller plus loin ? En pareil cas, avez-vous explorer toutes les sources qui vous permettraient de renouer le lien qui s'est rompu.

 

La solution n'est peut-être pas si loin que  vous ne  l'imaginiez.

 

Il y a encore peu, les naissances hors mariage n'étaient pas très bien vues par la société bien pensante de l'époque. L'opprobre était alors jeté sur "la fille mère"  qui devait subir les "quand dira t'on"  "des passants honnêtes"  sans compter sur la honte qui retombait inévitablement sur la famille;

 

Dans le pire des cas, les filles enceintes  étaient rejetées par la famille. Sans ressources, elles n'avaient d'autres recours que d'avorter, d'abandonner leur enfanr  ou de le..tuer.

 

Dans le meilleur des cas , il ne restait plus qu'à l'infortunée "à réparer sa faute" en épousant son galant si toutefois ce dernier y consentait.

 

Ainsi mes arrières-grands parents paternels se marient en juin 1889, mon grand-père Henri HIDIER nait quant à lui en juillet 1889 : l'honneur était sauf. La légende familiale raconte que mon arrière-grand-père aurait séduit  la bonne.....mais c'est une autre histoire !

 

Autre cas de figure, la future maman accouchait avant de convoler en justes noces. Alors il faudra penser à rechercher l'acte de naissance de l'enfant au nom de la mère..

 

Ainsi mon aieul Auguste GUITTET dont j'ai recherché pendant longtemps l'acte de naissance nait sous le patronyme de sa mère Anne Louise DESHAIS le 14 septembre 1838 à Nouans dans la Sarthe. 

Dans un cas similaire, il ne faudra donc pas hésiter à jeter un coup d'oeil rapide  dans la table annuelle récapitulative de la commune et de vérifier les pérnoms des nouveaux nés afin de ne passer à côté d'un enfant naturel.

 

Mais revenons à notre Auguste qui sera  quant à lui  légitimé par le mariage des ses parents le 18 août 1839 à Nouans.. Cette reconnaissance tardive sera même inscrite en mention marginale sur l'acte de naissance d'Auguste. (acte de naissance).

 

On trouvera donc, généralement,  cette légitimation à la fin de l'acte de mariage. 

 

En droit, la légitimation est donc  un acte qui confère à l’enfant naturel la qualité d’enfant légitime, d’un couple marié légitimement, ce qui implique , et le port du nom du père et le droit d’hériter.

 

Mais parfois la situation peut être plus compliquée si la mère  a omis à la naissance de son enfant de le reconnaître ! J'entends déjà les remarques de mes lecteurs assidus qui se demandent quelle mouche m'a piqué ! Car si il est une chose dont on soit certain en terme de filiation c'est le lien qui unit la mère et son enfant ! Maman sûrement, papa peut-être....

 

En effet, en droit français, il y a obligation  qu'au moins un  des deux parents reconnaisse son enfant, et dans le cas d'un enfant naturel, c'est généralement la mère qui s'y colle ou par procuration l'officier de l'Etat-Civil, car on imagine bien que la maman n'est pas en état de le faire. 

 

C'est ce qui est arrivé à l'arrière grand-mère de mon épouse, qui apprend au moment de se marier, qu'elle n'a jamais été reconnue, ni par sa mère  et encore moins par son père le grand inconnu de l'histoire.

 

Henriette LEROUX, puisqu'il s'agit d'elle,  est née et déclarée enfant naturel le 17 mars 1888 à Acon dans l'Eure. A y regarder de plus près,on s'aperçoit que l'Officier d'Etat civil a sciemment laissé en blanc le nom de l'enfant sur l'acte de naissance et qu'il ne s'agit donc  pas d'une bévue de sa part. (acte de naissance)

 

Pour l'anecdote, j'ai pu déterminer, grâce aux recensements*,  qu'Henri PREVOST qui vient déclarer la naissance est probablement le père de l'enfant; mais il ne peut pas ou ne désire pas le reconnaître car il est ......déjà marié. 

 

Là aussi en marge de cet acte de naissance, on apprend qu'Henriette a été reconnue par sa mère Eugénie le 7 octobre 1905 aux Minières (Eure) peu de temps avant de se marier soit 17 ans après sa naissance. Cet acte est d'autant plus important et nécessaire que la jeune fille est mineure lors de son mariage et qu'elle a besoin du consentement de sa mère pour convoler. Il s'agit donc bien d'une omission  d'Eugénie, laquelle journalière, était amenée à changer de lieu de résidence fréquemment en fonction des opportunités qui se présentaient pour travailler.

 

Dûment reconnue par sa mère, Henriette LEROUX peut donc réglementairement épouser son amoureux Aimé Paul Branchard le 25 novembre 1905 à Avrilly dans l'Eure.

 

 

* Henri Placide est très présent dans la vie d'Eugénie ; à la naissance de ses deux enfants. Il est également témoin au mariage d'Henriette. Enfin, Eugénie est identifiée aux côtés d'Henri Placide dans les recensements de 1906 comme étant l'amie de ce dernier....

 



20/01/2018
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