Q comme Question
Antibes (06) possède un imposant monument aux morts. Certains disent qu'il serait le monument le plus haut de France
Ce monument inauguré en 1927 est certes très grand (22m) mais pas aussi haut que le monument de Nice qui culmine à 32 mètres de hauteur.
Il possède à son sommet une statue imposante d'un poilu qui a à l'époque a fait polémique et continue aujourd'hui de poser question.
Photo : Nicolas TACHON
Pour tout ceux qui ont fait un jour leur service militaire et appris le maniement des armes et fait de l'ordre serré - temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître- le fusil au pied se porte à droite comme sur la figurine ci-dessous et non à gauche !
Vous allez me dire que c'est un détail mais pour les puristes et les militaires c'est un détail qui compte beaucoup !
On doit cette sculpture à Henri Louis BOUCHARD
Erreur ou volonté délibérée du sculpteur ?
En tout cas la rumeur quant à elle s'est emparée du sujet allant même prétexter que l'auteur BOUCHARD s'étant aperçu de sa bévue se serait suicidé. Or il en est rien ! Henri Louis BOUCHARD a été très productif jusqu'à sa mort en 1960 à Paris à l'âge de 85 ans.
Donc peut être volonté délibérée du sculpteur qui en faisant virtuellement "passer l'arme à gauche" à son poilu a voulu rendre hommage à ceux qui l'ont réellement passée.
Bon ceci reste une supputation car aucun témoignage a fortiori celui du sculpteur n'est venu étayé cette hypothèse.
Mais de quoi s'interroger tout de même sur la provenance de cette expression qui a bien sûr une origine militaire mais pas que :
Fut un temps les fusils ne se chargeaient pas par la culasse mais par le canon. Le soldat posait donc son arme à sa gauche pour pouvoir libérer sa main droite , prendre la cartouche dans la cartouchière, la déchirer avec la bouche et l'insérer ensuite dans le canon du fusil.
Cette opération qui se pratiquait debout prenait un certain temps et rendait particulièrement les soldats vulnérables aux tirs ennemis. Passer l'arme à gauche était donc très souvent synonyme d'une mort inévitable.
D'autres explications sont également avancées :
- Lors des funérailles suivies des honneurs militaires, les soldats passaient leur arme à gauche, canon vers le sol, en signe de deuil et de respect envers le défunt.
- En escrime passer l'arme à gauche consiste à arracher à son adversaire l'épée ou le fleuret de sa main droite.
- Autrefois, lors d'un mariage, il n'était pas rares que les armoiries des deux familles soient "fusionnées" pour ne former qu'un seul blason. Par tradition, les armoiries de l'époux se situaient à droite du blason et celles de l'épouse à gauche, Si l'homme venait à mourir, ses armes étaient transférées à gauche du blason.
source :
Base de données de l'Université de Lille 3
Nice-Matin : A propos du Fort-Carré d'Antibes
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